On peut se rendre à Ulan-Baator depuis Pékin ou Moscou via Irkoutsk dans le mythique transsibérien, baptisé transmogolien sur cette portion.

Depuis la Chine, les rails traversent la Mongolie intérieure [annexée par la Chine depuis 1878] et la partie orientale du désert de Gobi. L'agriculture disparaît progressivement à partir de Datong, puis la steppe apparaît peu à peu à l'approche de la capitale mongole. On se surprend à ne pas trouver la durée du trajet si longue que ça [30 heures depuis Pékin] et à refaire son sac en quatrième vitesse lorsque le train entre en gare d'Ulan-Baator.

Si par hasard vous descendez du train à Erlian, ville-frontière chinoise, car vous trouvez le temps long à bord de votre wagon couchette [le train s'arrête quatre heures en tout pour procéder à diverses formalités] et que vous voyez repartir votre train alors que toutes vos affaires sont à l'intérieur et vous sur le quai, ce n'est pas si grave. Les wagons sont amenés à l'entrepôt afin de changer leurs roues [l'écartement des voies n'est pas le même en Chine et en Mongolie] et reviennent vous chercher.

Le paragraphe précédent est tout particulièrement dédicacé à Kevin, voyageur en sandales et à cet instant précis au bord de la crise de nerfs.