mongolie - guide bref, illustré et imprécis pour voyageurs inorganisés
     
   
 
 
voir les rennes

A partir de Tsagaannuur, vous êtes accompagnés jusqu'à la ger d'un éleveur de chevaux [plusieurs fois récompensé au Naadam, fête populaire mongole au programme de laquelle la course de chevaux fait figure d'épreuve reine, avec la lutte mongole]

IEt vous êtes partis dans la taïga. Les chevaux sont "remarquables", leur pied est sûr et ils ne semblent pas avoir peur de grand chose. Pourtant le chemin qui serpente dans la montagne à travers une forêt très dense est difficile : la pente est raide, le sol boueux [la faute au permafrost, sol gelé en permanence n'absorbant pas l'eau de pluie] et parsemé de roches.

Pour ceux qui connaissent Dead Man de Jarmush, vous aurez l'impression d'avoir les riff lancinants de Neil Young en direct dans les neurones. La progression s'avère pénible. Il pleut au moment où vous arrivez à découvert et vous avez faim. Le col se profile et après une accalmie passagère, voici la grêle qui tombe drue. A tel point que votre cheval se met en travers pour éviter d'avoir le museau fouetté par les billes de glaces. Le sol se transforme en marécage, il fait froid et vous n'avez pas prévu de gants, les rênes scient la peau de vos mains.

Un peu plus loin, le soleil se montre, le décor est magnifié par ses rayons et vous arrivez enfin au camp : des tipis se discernent au loin. Et une fois remis de vos émotions le meilleur vous attend : l'arrivée du troupeau rennes au crépuscule. Vous avez le sentiment de vous promener chez le P ère Noël.

 
 
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